jeudi 1 mai 2014

Sur les routes du Ruisseau 3

21.      LA PAROISSE DU CHEMIN VAUBAN –II-                                
photo prise le 02/01/2014


On distingue à la hauteur de l’entrée de la paroisse, une plaque, sur laquelle on y lit l’inscription suivante : rue des fusillés. On remarque également sur la photo, la présence d’un vagabond, qui semble en faire de cet endroit, un lieu de prédilection. Faisons le lien, et voyons où se situe la différence, avec ceux que l’on voit adossés, il y’a près d’un siècle, au pied du mur de l’ex café des arcades. (Voir photo n° 35- 1ère partie)
Ce fut non loin d’ici, et sous la bénédiction de Vauban, que Gui Gui et Dahmane R. jetteront le grappin, sur 3 belles jordaniennes de confession chrétienne, qui y séjourneront à l’église, et qui, finiront « en toute beauté » par prendre le train vers Annaba ex Bône.
Vieille mémoire des années 60.

GUI GUI : Un casanova de la première heure, et fervent adepte de l’école « ma bohème ».
Ce « jeune loup » habitait la rue Ampère aux Oasis.
DAHMANE R. : Un play boy de l’époque, formé dans les bras des « jeunes loups » ruisséens. Dahmane quittera le  Ruisseau en 70, et rejoindra son frère Alliouet, le sosie d’Enrico Macias, installé déjà, à Londres, et  passera sa vie choyé dans les faubourgs de Londres. Dahmane résidait en ces années 60, chez son frère Yahia, à l’intérieur même de la banque de la monnaie.

22.      LA COUR DE L’ECOLE DE GARÇONS LA CORDERIE  
Photo prise le 02/01/2014


Après tant d’années de longue absence, je domine cette fois de face, l’école de garçons
La Corderie. Que d’émotions ! Que d’émotions ! A ma grande surprise, le gardien de l’école se présente vers nous, et nous invite à visiter l’intérieur de l’école.
Je n’y crois pas … Je n’en reviens pas. C’est vraiment inattendu. Une surprise, auquelle je ne m’étais pas préparé. Je m’arrête … mes jambes me font mal. Je parvins difficilement à contenir ma joie, une fois à l’intérieur de la cour. Je reste quelques minutes, devant le pas de l’entrée de la cour. Je n’avance pas. Je préfère reculer. Sentant venir quelque chose, il me propose de monter les marches, afin de mieux visiter les classes. Je refuse poliment … Je refuse avec un sourire cordial. Il avait compris … en voyant mon visage. Je le remercie du fond du cœur.
Je m’empresse de quitter l’école. Je le remercie, encore une fois du fond du cœur. Et dire, que mon absence approche un demi-siècle. Mon Dieu ! Mon Dieu !

« J’ai vu sur son visage, de grosses larmes qui coulaient » disait la chanson.

23.      LE MARCHÉ COUVERT DE LA RUE DU REVOIL -LE RUISSEAU
photo prise le 02/01/2014
On remarque sur la photo, la porte métallique dotée de plusieurs battants du marché de la rue du Revoil, qui s’avère cette fois trop exigu, pour pouvoir y contenir tous les étals. Une petite pomme coupée en mille morceaux, pour essayer de satisfaire tout le monde, et permettre à chacun, d’en bénéficier d’un carreau.
Blindé, barricadé, cadenassé, pour éviter les vols, disparitions, ou autres … le marché couvert de la rue du Revoil, donne l’apparence d’une nouvelle fortification à la Vauban, pardon, à la Revoil.
Il fut, en ces années 60, le marché des fruits et légumes et même des primeurs le plus en vue du secteur ruisséen. On y venait de partout, pour s’approvisionner en ce lieu, en ces journées de samedis et dimanches.
Le Ruisseau, disposait également de petits carreaux, au niveau de l’Oued-Kniss, et offrait aux riverains, un étalage de bonne qualité, et à tout moment.
Rares, furent les villes dotées d’un marché couvert, à l’exception du marché de Clauzel, de Meissonnier, du Golf, de Kouba, de Hussein-Dey … le Ruisseau peut s’enorgueillir.
vieille mémoire des années 60.

24.      L’EX BOULANGERIE « LA DUCHESSE » DE Mr LIGUORI -I-
 photo prise le 02/01/2014


Ici, on y vendait le meilleur pain et la meilleure pâtisserie de tout le Ruisseau. Rond, chaud et croustillant, c’est le pain du père Liguori, le maître incontesté du pétrin disait-on, naguère au Ruisseau.
Une simplicité sans pareille, un sourire qui ne le quitte presque jamais, une générosité timide, et qui va droit au cœur, c’est ainsi, que l’on qualifiait Mr Kaoua, l’ex propriétaire ou l’après Liguori, de l’ex boulangerie La Duchesse. Mme La Duchesse qui passera son temps à courir le guilledou, sur les terres ruisséennes, ira se jeter, cette fois, dans les bras d’un nouveau venu, qui lui attribuera le titre de « La Renaissance ».

vieille mémoire des années 60.

25.      L’EX BOULANGERIE « LA DUCHESSE » DE Mr LIGUORI-II-
Photo prise le 02/01/2014

Elle fut en son temps et en son honneur, la boulangerie la plus huppée, du Tout Ruisseau. Elle sera reprise, et durant de longues années par Mr Kaoua, qui finira par donner son congé à  Mme La Duchesse  . Le vieux Kaoua laissera tomber également, et dans la même année, son ex boulangerie installée à Belcourt, et mitoyenne à l’ex cinéma Le Musset.
Une boulangerie, où le nom de Mme Ferrat, résonnait si fort et si loin. Mme Ferrat, c’est aussi cette spécialité préparée avec le plus grand  soin, si chère et si appréciée par les algérois, et qui porte le nom de karantika.
Un lien de sang unit le Kaoua du  Ruisseau à cet autre Kaoua de Aïn-Taya, originaire tout comme le premier de Médéa. Ce dernier, ex facteur, fort connu et fort apprécié dans le milieu colonial de Aïn-Taya des années 20, aura traîné longtemps avec lui la sacoche en bandoulière aux côtés de ses fidèles amis, Bru « le borgne » et Charles Alessandre dit « Charlot » eux aussi facteurs. Kaoua  décéda un dimanche 05 novembre 1966 à l’âge de 67 ans.

ALESSANDRE : Et non Alexandre, natif de la Corse, Alessandre fut, disait-on, un anticolonialiste acharné.

26.      L’EX MAISON RICARD DE LA RUE DE POLIGNAC « LE RUISSEAU »
                                                                                                         photo prise le 12/01/2013


On comprend l’enthousiasme qui anime ces deux jeunes hommes « Ouled-el-bled » ou « enfants du pays », à vouloir poser une dernière fois devant la porte d’entrée de l’ex Maison Ricard.
Ce petit bout de terre, qui s’étend de l’ex usine Blanc, jusqu’aux confins arrières des chalets de la banque de prêt sur gages, marque la limite territoriale entre le Ruisseau et la ville de Kouba.
(Un temps pluvieux avec en prime l’objectif du portable imbibé d’eau.) 

27.      L’EX MAISON RICARD DE LA RUE DE POLIGNAC « LE RUISSEAU »
photo prise le 02/01/2014


Une photo qui n’a rien d’originale, ni d’insolite, ni même de surprenant. Elle représente, pour la dernière fois, le mur de l’ex Maison Ricard du  Ruisseau  jeté à terre.
On « aperçoit » mal, ou pas du tout, à la gauche de la photo un terrain vague, qui fut jadis, un vaste entrepôt de conservation de bouteilles de liqueurs. C’est ici, que l’on y déposait pour quelques heures, ou quelques jours seulement, les bouteilles de Ricard avant leur enlèvement. Ils y venaient prendre un peu d’air frais, disait-on à l’époque. Au milieu de ce gravats, on y « distingue » la cour de l’ex Maison Ricard. A la droite de la photo, les ateliers où se faisait la préparation des liqueurs. De l’autre côté, à l’ombre de cette végétation hirsute, le siège, non visible, sur la photo, de l’ex Maison Ricard. Il regroupait en ce temps-là, le service administratif, les achats ventes, et les finances. Derrière le photographe, l’ex usine Blanc qui portera peu après 1962 la dénomination de C.A.P.M.A* et qui une fois démolie, deviendra un parking informel de stationnement de voitures.
vieille mémoire des années 60.
C.A.P.M.A : Compagnie Algérienne de Pompes et de Moteurs Agricoles.

28.        LA STATION DE TRAMWAY DU « RUISSEAU »                 
  photo prise le 02/01/2014


Une œuvre de première et grande nouveauté pour le transport urbain au Ruisseau et à Alger. On y distingue sur la photo l’emplacement de la station de tramway du Ruisseau. C’est ici, que s’effectuent le point de départ et d’arrivée du premier tronçon, qui relie le Ruisseau à Dergana, petite localité rattachée à l’ex Fort-de-l’Eau actuel Bordj-el-Kiffan.










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