Ce chapitre, conçu avec l’étroite
collaboration de mon frère et ami Rachid SEBA, est dédié à tous mes amis
du Ruisseau.
Ces photos accompagnées d’une
interprétation et d’une mélodie musicale, peuvent être soumises à des droits
d’auteur.
Après avoir été relâché, Cervantès
regagna l’Espagne, et devint un familier de la cour.
Il se consacra aussitôt à l’écriture, et aux divertissements des sujets de sa Majesté (bouffon, fou du roi …) par lesquels il tourna en dérision les pratiques barbares de ses tortionnaires. Cervantès obtint les bonnes grâces du roi Philippe III, et passera sa vie à égayer les favoris du palais royal …
Il se consacra aussitôt à l’écriture, et aux divertissements des sujets de sa Majesté (bouffon, fou du roi …) par lesquels il tourna en dérision les pratiques barbares de ses tortionnaires. Cervantès obtint les bonnes grâces du roi Philippe III, et passera sa vie à égayer les favoris du palais royal …
2. LA GROTTE CERVANTES
DU HAMMA- LE RUISSEAU -II-
Par ses
railleries et ses sarcasmes, Cervantès, le souffre-douleur, ne faisait
qu’exalter cette fibre fragile, qu’il portait en lui, et qui le poursuivait
partout, au point d’en faire de lui un ridicule.C’est, et
surtout un véritable échappatoire, auquel Cervantès se livrait sans
cesse…
Un exutoire qui lui permettait de se débarrasser, d’une part, de cette
vision cauchemardesque, qu’il entretenait dans sa chair, et dans sa tête, et
qui le rongeait profondément. Perpétuelle cadence infernale dont il éprouvait,
par ailleurs, une vive exultation. C’est aussi, une certaine façon pour lui, de
savourer une revanche, une revanche royale…
« Un grand remerciement à ces messieurs de la Ville d’Alger, qui
ont bien voulu nous ouvrir grands les portes, lors de notre arrivée. »
4. LA GROTTE CERVANTES
DU HAMMA- LE RUISSEAU -IV-
Contrairement à ce qui se dit, Cervantès ne
s’est ni enfui, ni évadé, ni échappé, Cervantès, sera tout simplement
délaissé, et livré à son triste sort. On laissera choir Cervantès, après
plus de 5 années de semi captivité, et on s’apprête, cette fois, à prendre possession
d’une marchandise plus « fraîche » et nouvellement débarquée…
La grotte Cervantès sera barricadée, et barreaudée, afin qu’elle
ne devienne un foyer de dealers.
Séquestré, et poussé aux travaux forcés, Cervantès, subira les
pires sévices inhumains. Ce chevalier servant, qui fut privé de l’usage d’un
bras dans la bataille de Lépante, y perdit également ce qu’il a de plus
cher dans son honneur de jeune homme. Selon certains historiens, aucune partie
de son corps, ne fut épargné.
Cervantès, dont le sort semble s’acharner sur lui, « n’est pas prêt de
sortir de l’auberge », encore moins de « l’auberge espagnole »
….
Un assemblage d’éléments d’échafaudage, fortement scellé par des vérins,
et qui continue toujours de hanter la grotte Cervantès. Une image
lugubre que Cervantès « n’est pas prêt » d’effacer de sa
mémoire.
Légèrement plus bas, le quartier du Hamma, le collège Guéprate,
le fameux souk de Laâquiba ou « la petite pente »,
le cinéma Shéhérazade, et le collège Caussemille qui domine la
grande artère de Lyon …
Alger portait, il y’a près de 350 ans, le nom de Djidjerri.
Près d’un demi-siècle, après la mort de Cervantès, des vaisseaux de
guerre français, quittaient la rade de Toulon, pour rejoindre le corps
expéditionnaire stationné à Djidjerri.
Plusieurs autres tentatives de débarquement
naval, entreprises sous divers commandements militaires eurent lieu, sous le
règne de Louis XIV, dont la tristement célèbre expédition, demeure celle
du capitaine de corvette de Verdi.
On remarque sur la photo, une stèle
commémorative érigée à la mémoire de Cervantès, et qui retrace le dur
parcours de ce chevalier d’honneur.
Elle donnera beaucoup plus tard, son nom à ce vieux quartier populaire,
situé sur les hauteurs de Belcourt, appelé familièrement le bd
Cervantès. Légèrement plus haut, les cités arabes, qui connaîtront les
premières manifestations anti-coloniales du 11 décembre 1961.
Diar-es-saâda*, Diar-el-mahçoul, Diar Echems, le Confort, avoisineront les villas cossues de la
Redoute, du Golf, et les banlieues chics d’Alger.
Les deux communautés se rapprochent en douceur, et se font même la bise
le matin.
Sur les hauteurs, non visibles sur la photo, le makam echahid ou
le sanctuaire du martyr. Un mémorial commémoratif, qui piétinera le sol
du Hamma, et empiètera sur les plates-bandes de l’arboretum du jardin
d’essais, et posera même les jalons d’une nouvelle ligne de démarcation.
L’édification de ce monument, en cet endroit, marquera le déplacement
du tissu urbain du centre ville d’Alger, et son repli vers la zone sud
du pays.
C’est sur ces montagnes aux douces inclinaisons, qui abritèrent jadis
une forteresse et qui portera beaucoup plus tard l’appellation de Fort des
arcades, que la flotte de Charles Quint fut combattue, en 1541, lors
d’une tentative de débarquement avortée sur les rivages des Sablettes.
Un tendre regard sur la merveilleuse baie d’Alger, avant de
quitter une dernière fois, la grotte Cervantès.
DIAR-ES-SAÂDA : Un foyer d’immeubles à forte concentration arabe, œuvre du
célèbre architecte Fernand Pouillon.
Longtemps jeté aux oubliettes, le merveilleux jardin d’essais du
Hamma, donne cette fois, l’impression de renaître de ses cendres. Il
connaîtra un bel épanouissement, grâce à l’heureux concours de Mr
Delanoë, actuel maire de Paris, et de Mme Chirac,
épouse du l’ex Chef de l’Etat français, et à l’excellente initiative lancée par
les amis de l’association « sauvons le jardin d’essais ».
Naguère, la flore et la faune se disputaient amoureusement le charme de
ce beau jardin, où le culte du beau style, seul maître, semble l’emporter de
loin.
On parlera de cette variété de plantes, de
différentes espèces, et d’une extrême rareté, ramenée de l’Amérique du Sud,
et à prix d’or, il y’a près de 30 ans, et qui ne verra jamais le sol du jardin
d’essais du Hamma.
On évoquera également, en ces années 1980,
le manque de vétérinaires animalier, de spécialistes de la flore, de
techniciens jardiniers de la plante végétale, et comme toujours, et à chaque
fois, d’un manque de … budget.
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